Comment monter un cheval en toute sécurité(en randonée}

Certaines règles de sécurité aideront les cavaliers à éviter à eux-mêmes ainsi qu'à leur monture des blessures et des ennuis durant leurs randonnées à cheval. La sécurité doit devenir une seconde nature. Le cavalier ne doit présumer de rien; il lui faut être constamment sur ses gardes et éviter, dans la mesure du possible, les situations hasardeuses.

Comme pour toute autre activité équestre, certaines manoeuvres sont plus dangereuses que d'autres. Le cavalier prudent apprend à reconnaitre les dangers avant qu'il ne soit trop tard.

Équipment en bon état

Un équipement inadéquat est lui-même source de danger. Il faut s'assurer que le harnachement et l'équipement sont solides et en bon état. Ne pas utiliser d'équipement vétuste. Il est particulièrement important que les rênes, la sous-ventrière et les étrivières soient en bon état.

Même en bon état, l'équipement peut être dangereux s'il n'est pas adapté à la taille du cheval. C'est pourquoi il faut vérifier l'ajustement du mors, du frontal, de la muserolle et de la selle une fois que celle-ci est posée sur le dos du cheval. Un harnachement mal ajusté cause des irritations et des inflammations et peut même faire perdre le contrôle de la monture.

On doit veiller à ce que les accessoires comme la martingale et la bricole soient bien ajustées et bien attachées. Laisser les dispositifs de sécurité des étrivières ouverts afin que celles-ci puissent se défaire librement en cas d'urgence.

Monter prudemment

Avant de monter à cheval, s'assurer que la sous-ventrière est attachée mais assez lâche. Pour ne pas gêner le cheval, on évite de la serrer tout de suite au moment de seller le cheval. Il vaut mieux faire marcher le cheval sur une courte distance et resserrer de nouveau la sous-ventrière juste avant de se mettre en selle.

Avant de se mettre en selle, le cavalier doit amener le cheval loin d'objets susceptibles de le blesser ou de blesser sa monture. Il évitera de monter à cheval dans les écuries o le plafond est bas, sur des surfaces glissantes ou dans des embrasures de porte. Il doit aussi amener le cheval loin des arbres, des bâtiments et des autres chevaux.

Il est important d'apprendre à monter vite et en douceur. Les débutants préfèrent parfois demander à quelqu'un de tenir le cheval pendant qu'ils se mettent en selle. Il est toutefois conseillé de s'habituer le plus rapidement possible à se mettre en selle sans aide.

Utiliser une selle anglaise avec des étrivières pourvues 
d'attaches de sécurité.

Figure 1. Utiliser une selle anglaise avec des étrivières pourvues d'attaches de sécurité.

Position correcte pour monter à cheval en toute sécurité. La main 
gauche contrôle les rênes pendant que le cavalier s'apprête à se mettre 
en selle.

Figure 2. Position correcte pour monter à cheval en toute sécurité. La main gauche contrôle les rênes pendant que le cavalier s'apprête à se mettre en selle.

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Si le cavalier est de petite taille ou que sa monture est haute, il appréciera que quelqu'un lui fasse la courte échelle. Il pourra aussi s'aider d'un tabouret ou abaisser l'étrier gauche de quelques crans en prenant soin de le relever une fois en selle.

La sécurité du cavalier passe par le contrôle absolu de sa monture. La meilleure méthode pour se mettre en selle consiste à se tenir contre l'épaule du cheval, en faisant face vers l'arrière. On tient les rênes dans la main gauche et on pose la main droite sur la selle. Cette position assure au cavalier un contrôle optimal du cheval tout en lui permettant de garder son équilibre.

Pour mettre pied à terre, on répète en sens in­verse les mêmes 
étapes que pour monter à cheval. Attention de ne pas frapper la croupe 
du cheval en passant la jambe pardessus la selle.

Figure 3. Pour mettre pied à terre, on répète en sens inverse les mêmes étapes que pour monter à cheval. Attention de ne pas frapper la croupe du cheval en passant la jambe pardessus la selle.

On ne doit jamais essayer de se mettre en selle si le cheval ne se tient pas immobile. Il faut de longues heures de dressage pour apprendre à un cheval à rester en place. Si le cheval commence à bouger, on donne un coup sec sur les rênes de la main gauche. Si la mise en selle se fait rapidement et en douceur, la sécurité du cavalier s'en trouvera accrue et le cheval risquera moins de bouger.

Les rênes dans la main gauche, le cavalier tient la rêne gauche légèrement plus courte que la rêne droite. Ainsi, si le cheval devait bouger, il aurait tendance à décrire un cercle autour du cavalier au lieu de s'éloigner de lui. L'élan qu'il se donne aide le cavalier à propulser son corps vers l'animal et à faire passer sa jambe pardessus la selle.

En se donnant un élan pour monter en selle, le cavalier s'aide de ses mains et en détendant le genou gauche, fait passer la jambe droite pardessus la selle. Il se cale ensuite dans la partie la plus basse de la selle et chausse l'étrier droit le plus tôt possible. Si le cheval reste en place, on ne doit pas tirer sur les rênes. Pendant la mise en selle et la descente de cheval, le cavalier doit faire bien attention de ne pas heurter la croupe de sa monture en passant la jambe pardessus la selle car le cheval pourrait alors sursauter et lui faire perdre l'équilibre.

Déchausser les étriers pour mettre pied à terre

On descend de cheval en refaisant dans l'ordre inverse les étapes de la mise en selle. Les mêmes règles de sécurité s'appliquent. On doit d'abord s'assurer que le cheval se tient immobile, sinon, on donne un coup sur les rênes.

Une mesure de sécurité importante pour les cavaliers qui font de la randonnée est de déchausser les étriers avant de mettre pied à terre. Le cavalier se soulève sur l'étrier gauche pour faire passer la jambe droite par-dessus la croupe. En s'aidant des mains, il se penche en avant et déchausse l'étrier gauche. Il se redresse, puis saute à terre. Il ne doit jamais lâcher les rênes.

Il est extrêmement dangereux en descendant de cheval de laisser le pied gauche dans l'étrier quand le pied droit touche au sol. Une personne de petite taille qui monterait un cheval haut sur pattes se retrouverait alors en bien mauvaise posture. Le pied peut facilement rester coincé dans l'étrier et il est alors difficile d'arrêter le cheval de bouger.

Dès qu'on a mis pied à terre, on relève les étriers à moins qu'on ne projette de remonter à cheval immédiatement. Des étriers qui se balancent sont dangereux. Ils gênent le cheval en lui frappant les flancs. Ils peuvent aussi se prendre après des ferrures de porte, des clôtures ou des barrières. Si le cheval se gratte ou cherche à chasser des insectes, il risque même de se coincer un pied ou la mâchoire inférieure dans l'étrier!

Relever les étriers après avoir mis pied à terre.

Figure 4. Relever les étriers après avoir mis pied à terre.

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Ajuster les étrivières une fois en selle

On met les étrivières à une longueur approximative avant de monter en selle et on vérifie cette longueur une fois en selle. Pour la randonnée, on les ajuste de façon que les étriers soient juste au dessous de la cheville. Cette hauteur peut varier selon le type d'activité équestre, le style d'équitation et la stature du cavalier. Le cavalier qui prévoit sauter des obstacles peut préférer boucler ses étrivières plus courtes.

Les étriers doivent être suffisamment larges pour accommoder les bottes du cavalier. La semelle de l'étrier doit être de 1 à 2 cm (½ à � po) plus large que la partie antérieure du pied du cavalier. Si les étriers sont trop étroits, les pieds risquent de rester coincés. Les étriers trop larges sont par contre encombrants et difficiles à maintenir en bonne position.

Une fois en selle, il est facile de corriger la hauteur des étriers. On chausse les étriers et on tient les rênes d'une main. On écarte ensuite la cuisse de la selle et, avec la main libre, on défait la boucle de l'étrivière pour la reboucler à la bonne hauteur en tirant à fond sur l'étrivière vers le porte-étrivière fixé à la selle.

Les étriers doivent être de 1 à 2 cm (½ à ¾ po) plus larges que la
 semelle de la botte du cavalier.

Figure 5. Les étriers doivent être de 1 à 2 cm (½ à  po) plus larges que la semelle de la botte du cavalier.

L'ajustement des étrivières aide à maintenir une bonne position des jambes et des bottes. On chausse les étriers jusqu'au tiers du pied seulement en maintenant le talon plus bas que la pointe du pied. C'est la position la plus sûre et la plus confortable pour tous les types d'équitation. Certains cavaliers préfèrent avoir les étriers enfoncés jusqu'aux talons en appuyant ceux-ci contre la semelle de l'étrier. Le cavalier a peut-être l'impression que cette position est plus sûre, mais il court en fait plus de risques que son pied reste coincé dans l'étrier.

Il est important de descendre les talons. Un talon élevé est particulièrement mauvais; il entraine une mauvaise répartition du poids du corps et fait perdre l'équilibre au cavalier. Cela donne aussi de mauvaises indications au cheval. Le cavalier qui porte des éperons risquerait par ailleurs de les enfoncer sans le vouloir dans les flancs de l'animal.

Apprivoiser sa monture

Si le cheval ne connait pas le cavalier, s'il est nerveux et prompt, il vaut mieux le monter d'abord dans l'enceinte du centre équestre jusqu'à ce qu'il se calme. Pour des raisons de sécurité, il est conseillé de se faire accompagner quand on part en randonnée avec un cheval de ce genre. Si le cheval est fougueux et a un trop-plein d'énergie, on peut aussi le faire travailler à la longe avant de le monter.

Il est possible, une fois en selle, d'ajuster les étrivières.

Figure 6. Il est possible, une fois en selle, d'ajuster les étrivières.


Il est recommandé de porter des vêtements appropriés ainsi qu'une bombe de protection, du reste essentielle pour le saut. Des bottes ou des chaussures rigides sont une absolue nécessité. Les vêtements devraient être conçus pour l'équitation et être ajustés sans être serrés.

Une fois que le cavalier est en selle depuis quelques minutes, il doit vérifier de nouveau la sous-ventrière. Cette précaution peut paraitre superflue, mais elle est la plupart du temps nécessaire. Pour vérifier la sous-ventrière sans mettre pied à terre, on tient les rênes dans la main droite et, en laissant le pied dans l'étrier, on relève la jambe gauche en direction de l'épaule de l'animal. De la main gauche, on relève le petit quartier de la selle et on ajuste la sangle.

Si un cheval veut aller plus vite que ne le souhaite le cavalier, ce dernier doit lui faire décrire des cercles de plus en plus petits jusqu'à ce qu'il ait entièrement repris le contrôle de sa monture. Il est peu probable qu'on ait à affronter ce problème si l'on prend soin de faire faire de l'exercice d'échauffement à l'animal avant de le monter. Il reste que certains chevaux sont rétifs ou peuvent être effrayés.

Rester maitre de sa monture signifie également avoir toute son attention. Pour cette raison, il faut éviter de laisser manger l'animal lorsqu'on est en selle. Pendant qu'il mange, le cheval ne prête pas attention au cavalier. Si celui-ci le laisse faire, le cheval ne le respectera pas et peut cesser de lui obéir.

Le cavalier doit toujours être à l'affût de ce qui pourrait effrayer sa monture. Il doit se comporter non pas comme un simple passager, mais plutôt comme un participant actif, même s'il monte un cheval calme et bien dressé.

Certains chevaux prennent facilement peur et ont constamment besoin d'être rassurés. Il est important, pendant qu'ils sont sous le contrôle du cavalier, que ces chevaux soient exposés à toute une gamme de situations susceptibles de les effrayer. Le cavalier doit donc rechercher de telles situations et les intégrer à un programme de dressage. Le cheval gagnera de la confiance et sera plus sûr à monter.

Promenades en groupe

En général, il est plus sûr de faire des promenades en groupe, bien que celles-ci comportent des risques qui leur sont propres. Au départ, il est important d'attendre que tout le monde soit en selle avant de se mettre en marche. Les chevaux ont un instinct grégaire qui les pousse à se hâter pour rejoindre les autres s'ils sont derrière. Cela constitue un danger de l'équitation.

On doit toujours laisser entre les montures une distance au moins égale à la longueur d'un cheval. On évite ainsi les risques de ruades ou de morsures. Le cavalier doit veiller à ce que le cheval qui le suit reste à bonne distance de sa mon�ture. Par convention, un ruban rouge attaché à la queue d'un cheval signifie que celui-ci a tendance à ruer. Quoi qu'il en soit, la plupart des chevaux ruent s'ils se sentent menacés par le cheval qui les suit.

Au cours d'une promenade en groupe en bordure d'une route, les cavaliers doivent réduire au minimum les risques pour eux-mêmes et les automobilistes. Il est particulièrement dangereux de traverser des routes. Il faut alors attendre que tous les chevaux soient côte à côte et traverser tout le monde en même temps. On choisit évidemment un endroit o les automobilistes ont une bonne visibilité afin qu'ils aient amplement le temps de ralentir.

Si l'on doit circuler sur des routes à surface dure ou sur un accotement très étroit, il ne faut jamais aller plus vite qu'au trot. Le cheval sera ainsi plus facile à maitriser et risquera moins de glisser. Si le cheval est appelé à circuler fréquemment sur la route, il est bon d'acheter des fers spéciaux ou de le munir de fers ordinaires ayant subi un traitement anti-dérapant. On peut aussi demander au maréchal-ferrant de poser des coussinets sur les pieds du cheval, surtout si le gravier est gros et tranchant.

Sur les routes de l'Ontario, les chevaux doivent circuler dans le sens de la circulation. Le cavalier qui est doublé par un cheval plus rapide ou une voiture doit se ranger le plus à droite possible. Il faut dans toute la mesure du possible tâcher de respecter le code de la route et faire tout en son pouvoir pour éviter les situations périlleuses.

Circuler dans des champs et des pâturages comporte aussi sa part de dangers. On doit éviter les endroits o les sabots laissent des traces molles et profondes, car non seulement les terres cultivées peuvent s'en trouver endommagées, mais le cheval risque aussi de se déferrer et de s'étirer un tendon. Éviter les endroits o des chevaux sont en liberté. Ils peuvent prendre les montures en chasse et leur infliger des ruades, des morsures ou les ennuyer. Si l'on doit circuler au milieu de chevaux en liberté, il faut aller le plus lentement possible et ne pas essayer d'aller plus vite qu'eux.

On ne doit jamais courir pour rattraper un cheval. Il ne ferait que courir plus vite. Il faut plutôt lui parler doucement en marchant vers lui. On peut aussi le leurrer à l'aide d'un autre cheval.

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Descente de cheval d'urgence

Faire de l'équitation en toute sécurité signifie aussi apprendre à descendre de cheval d'urgence. Il faut beaucoup de pratique pour y parvenir. On doit d'abord s'exercer dans l'enceinte du centre équestre en marchant au pas, puis en allant au trot et finalement au galop. On utilise un cheval calme et bien dressé pour s'y exercer.

Pendant que le cheval est en marche, on déchausse les étriers et on pose les mains sur le garrot tout en gardant contact avec les rênes. En s'aidant du mouvement naturel du cheval, on se pousse avec les mains en faisant passer la jambe droite par-dessus la croupe du cheval. On ramène ensuite les deux jambes rapidement vers l'avant le plus près possible l'une de l'autre. On se maintient en équilibre en prenant appui sur le devant de la selle ou la crinière du cheval. Il est recommandé de s'exercer à descendre ainsi de cheval des deux côtés de l'animal.

Lorsqu'on monte une côte abrupte, on doit faire en sorte que le cheval soit le plus à l'aise et équilibré possible. On se penche légèrement vers l'avant et on relâche les rênes. En se plaçant au-dessus du centre de gravité du cheval, on aide le cheval à monter.

Pour descendre une côte, il faut que l'arrière main du cheval soit libre. On doit donc se déplacer légèrement vers l'avant. Il faut garder les mains basses afin que le cheval puisse utiliser sa tête et son cou pour garder son équilibre. Le cheval doit avoir l'arrière main sous lui et tenir la tête et le cou bas, particulièrement s'il descend une côte abrupte.

Pour traverser un cours d'eau, on choisit l'endroit le moins creux et le plus calme, et on se dirige en diagonale, à contre-courant. Le cavalier doit éviter de regarder à terre; la vue du courant risquerait de lui faire perdre l'équilibre et de le faire tomber de cheval. Toujours déchausser les étriers pour le cas o le cheval tomberait.

Sauter en toute sécurité

Une bonne règle de sécurité à respecter consiste à ne jamais aborder d'obstacles à moins de monter un cheval parfaitement dressé. Ceci est particulièrement important si l'on se promène seul.

Sauter est plus sûr si l'on est en groupe. Les montures se suivent à la file indienne avec suffisamment d'espace entre elles pour que chaque cavalier ait la chance de bien terminer son saut avant que le suivant ne s'apprête à sauter. Avant d'aborder l'obstacle, on doit toujours s'assurer que le cavalier qui est devant soi n'est pas en difficulté.

Ne jamais faire sauter un cheval pardessus un fil de fer; il risquerait de ne le voir qu'au dernier moment. S'il faut sauter un fil de fer, on met celui-ci bien en évidence en empilant des broussailles devant ou en le recouvrant d'une couverture. Malgré ces précautions, les fils de fer constituent des obstacles extrêmement dangereux.

Laisser le cheval récupérer après la promenade

Pour éviter les problèmes de boiterie et autres problèmes graves, il faut, après chaque promenade, laisser la chance au cheval de récupérer en le faisant marcher au pas jusqu'à ce que sa respiration redevienne normale et que sa robe se soit asséchée. S'il a beaucoup travaillé, il faut attendre au moins une heure avant de lui offrir de la nourriture. On peut lui donner un peu d'eau, seulement quelques gorgées à la fois, pendant qu'il récupère.

Utilisation de la bride double

Pour mener un cheval avec deux paires de rênes, on laisse les rênes de bride sur le cou et on se sert des rênes de filet après les avoir passées pardessus l'encolure. On peut aussi, si on le veut, faire passer les deux paires devant et les tenir dans la main, mais elles sont plutôt encombrantes. Dans ce cas, il est préférable de laisser les rênes de bride plus lâches.

Par ailleurs, on peut mener le cheval avec les rênes de bride seulement si l'on sait que le cheval y est habitué, mais il faut prendre bien garde de ne pas donner de coups secs à la bouche de l'animal et de ne pas faire tourner le mors.




07/04/2010
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